Théâtre d’élucidation
Journal d’une expédition sonore (2024) - Compagnie Groupe n+1
L’entorse et la règle, un projet de recherche-création sur l’autonomie
Conçu en partenariat avec les équipes de recherche de l’Université de Tours, ce projet de recherche-création est un chantier en mouvement, un espace où la règle vacille, où la pensée déborde, où le spectateur devient joueur. Il s’agit d’un laboratoire vivant, un terrain d’essai fait de brouillons, de jeux inventés, de mots lancés, d’idées qui cherchent leur forme… Projet vaste s’il en est. C’est notre point de départ. Point de départ du jeu dont les règles que nous nous donnerons n’auront de cesse d’être transgressées. Pour ce projet, nous rencontrerons des personnes qui font ou défont la loi, l’inventent ou la contournent, l’interprètent ou l’appliquent à la lettre, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle, et nous leur proposerons des expériences de jeu et d’invention collective créées sur mesure pour le projet.
Le processus amènera l’équipe artistique à explorer de nouvelles méthodes en complément des résidences artistiques qui ont pour objet de travail central les formes scéniques et la recherche de nouvelles écritures :
- exploration d’outils de sociologie clinique (arbre généalogique, ligne de vie) dans le cadre de la mise en place d’ateliers d’histoire de vie et de trajectoire sociale dédiés à l’équipe de création
- enquête exploratoire avec les chercheuses et chercheuses de différentes disciplines de l’Université de Tours : entretiens individuels, performances collectives, ateliers, banquets du vivant
- création d’un laboratoire/installation de recherche participatif ”le parcours de recherche”

Atelier-création à la prison de Réau (77)
Projet mené en novembre et décembre 2025 par Balthazar Daninos au Centre pénitentiaire de Réau (77)
Equipe de création : Anthony Quenet, Balthazar Daninos, Amandine Albizzati
Intention artistique de l’atelier : Installer un laboratoire de recherche en milieu carcéral conçu comme un atelier de création s’adressant à un groupe de femmes détenues et un groupe de personnels pénitentiaire. Il vise à interroger, par le jeu théâtral, nos rapports intimes à la règle, aux normes, aux questions de verticalité, d’ordre, etc. à travers deux outils : l’écriture jouée d’une “autonobiographie” et un parcours de jeu-installation.
A titre d’exemple, le parcours comprendra les stations suivantes : - explorer à partir de galets trouvés sur une plage, notre rapport à la ligne : les lignes qui compose la trame de nos vies, la ligne comme limite, la ligne de conduite ; - explorer à partir d'une collection d’objets-règles - du double décimètre à la règle d'architecte ou de maçon - notre rapport aux règles, aux règles du jeu, aux règles de droit, aux règles morales… - interroger, de façon concrète et sensible partir de manipulation et de jeu, l’ordre des choses, le pied de la lettre, nos relations capillaires à la norme, les codes de conduites comme des code de la route , le rôle du hasard et des déterminismes, le vrai, le faux et la fiction, etc.
Delta - Histoire d’eau en Camargue
Le Théâtre du Citron Jaune et le Centre de Recherche de la Tour du Valat ont proposé aux n+1 de mener un projet artistique sur les problématiques liées à la montée des eaux de la mer auxquelles la Camargue est confrontée du fait du changement climatique. Intitulé “Delta”, ce projet art-sciences se fonde sur une double enquête de novembre 2024 à Juin 2025 (phase 1), croisant une coopération étroite entre artistes, chercheur.euses et les gestionnaires de l’environnement comme le Parc Naturel de Camargue, et une collecte de témoignages auprès d’habitant.es aux Saintes-Maries-de-la-Mer et à Port-Saint-Louis-du-Rhône : agriculteur.ices, élèveur.euses, pêcheur.euses, chasseur.euses et personnalités politiques.
Ce travail de terrain prend la forme d’un diagnostic territorial sensible qui doit aboutir à la création d’un jeu-spectacle participatif d’immersion et de submersion grandeur nature (phase 2). Cette étape de création du projet inclura de septembre à octobre 2025 des temps d’écriture avec des habitant.es du territoire et des séances de tests du jeu. La première version de cette création doit voir le jour les 4 et 5 octobre 2025 dans les cabanons, chez l’habitant.e ou dans des bars de Saintes Maries de la Mer et de Port St Louis du Rhône.
Dès 2026 ce spectacle-jeu sera proposé à la diffusion ailleurs en Camargue et sur d’autres territoires potentiellement concernés par ces mêmes problématiques. Delta est né, sans sa forme, d’un besoin exprimé par les scientifiques à surmonter les difficultés de dialogue entre acteurs d’un territoire.
En créant-jouant au jeu Delta, les acteurs du territoire redonneront du jeu au jeu social local.
Equipe de création : Mickaël Chouquet, Balthazar Daninos, Céline Diez, Christophe Havard
Suivi scientifique : Amandine Albizzati
Equipe de tournage documentaire : Vincent Glenn et Florian Pérudin
Agora extraordinaire (Cette Compagnie-là)
Un projet de création sera porté par Anthony Quenet en juin 2025 au Vélo Théâtre de Apt avec les usagers volontaires de l’Accueil de jour Oasis (porté par l’association Le Village)
Equipe de création : Anthony Quenet, Balthazar Daninos, Amandine Albizzati
Intention artistique de l’atelier : en tant qu’auteur-metteur en scène, Antony Quenet mène un travail de recherche sur le Droit aux Mythes. Dans ce cadre, il invite les n+1 à son travail de plateau avec les accueillis de l’Accueil de jour l’Oasis à Apt. La représentation d’une Agora Extraordinaire, en lien avec son projet de création “A deep in a night” aura lieu au Vélo théâtre. Son travail de metteur en scène au sein de Cette Cie Là croise des interrogations sur la recherche théâtrale avec les publics empêchés.
Coproduction
Cinéma documentaire

Le silure et les requins
Annabelle Bouzom
Diplômée de science politique, elle a d’abord travaillé sur les questions migratoires internationales en France, en Afrique, en Asie. Son expérience de responsable de projet dans le secteur humanitaire et social, associée à son désir d’accompagner les processus d’écriture cinématographique l’ont menée à la création de la société Les films de l’autre cougar en 2011, avec l’ambition de produire des courts et longs métrages qui se veulent résolument libres et bousculer les codes habituels de la fiction. Elle y produit ses films tout en collaborant en tant que directrice de production avec d’autres sociétés. Avec le milieu associatif, elle participe au développement de formes alternatives de production et de diffusion, et à la programmation de festivals. En 2014-2015, elle participe à l’Atelier Ludwigsburg-Paris de la Fémis et la Filmakademie.
Le silure et les requins témoigne du combat juridique du cinéaste Vincent Dietschy face à Netflix.
Dis pas de bêtises
Vincent Glenn
Véritable lettre d’amour d’un fils à son père, le documentaire de Vincent Glenn, Dis pas de bêtises, se penche sur la relation qu’il a tissée avec son père, célèbre chef opérateur de la Nouvelle Vague. Dans ce document touchant, dévoilé à Cannes Classics, Pierre-William Glenn est de tous les plans, au crépuscule de sa vie.
Le laboratoire du lien social a coproduit le film aux côtés de No Yelling Production.
Ateliers fiction
Le Laboratoire du lien social propose des ateliers-fiction en deux volets dans une démarche à le fois individuelle et collective :
. Un travail de narration de soi en situation groupale via des outils de sociologie clinique (arbre généalogique, lignes de vie, dessin réflexif, cartographie sensible) ; ce travail réflexif servira de premier matériau pour nourrir la travail d’écriture de cinéma ;
. Une fabrication (écriture, réalisation, montage) de courts-métrages de fiction
Voici le témoignage de Vincent Dietschy, réalisateur d’un film co-écrit avec les collégiens de la classe d’UEP2A du collège d’Anne Frank d’Antony : “Le principe de ce film d'atelier : chaque élève joue au minimum un rôle, et le scénario est un mélange de toutes leurs envies/demandes : un chat, le moyen âge, un magicien, le cirque, le CDI, le parc à côté du collège… La plupart des élèves ne parlent pas le français, et certains sont en France depuis très peu de temps. Une personne à la réalisation et une personne au son, soit deux personnes pour la technique. Résultat : les élèves étaient fiers de leur œuvre et le film, projeté de nombreuses fois dans l'établissement, leur a permis de modifier leur statut marginal vis-à-vis des autres collégiens.”
Ateliers de fabrique documentaire
Un travail vidéo ouvrant sur toutes sortes de dynamiques possibles qui intègre les mots suivants : initiation, alchimie.s, sons, images, recyclages, bricolages, expérimentations, échange de connaissances.
Il s’agit à la fois d’une expérience de mise en récit, de décryptage du réel et d’un processus de création collective.
Tout commence par une invitation faite aux participants qui comporte trois dimensions, permettant de s’impliquer à différents degrés :
● Découvrir la démarche documentaire
● Approfondir un sujet grâce à une enquête et à un choix de documents
● Vivre une expérience de mise en récit
Ce travail est encadré par des professionnels de l’image et du son.
Un des enjeux est qu’à chaque fois, les ateliers aboutissent à un objet audiovisuel et à une restitution publique. L’objet final est pour une part le résultat de l’organisation de matière préexistante (images et sons glanées sur le net et/ou dans des banques d’images, d’archives personnelles...). Il est cependant envisagé un certain nombre de tournages complémentaires où nous allons filmer directement des images et des sons.
